Messieurs,
Appelé pour la première fois à prendre la parole dans cette enceinte, je crois remplir un devoir en vous présentant d’abord l’éloge d’un homme que j’ai beaucoup aimé et profondément admiré, mon illustre maître Joseph Bertrand. Je suis loin de me dissimuler toutes les difficultés que je rencontre, en venant à la suite de MM. Berthelot et Jules Lemaître qui, dans la séance du 2 mai dernier, présentaient à l’Académie française un tableau si attachant de la vie de notre Secrétaire perpétuel ; pourtant ma tâche sera belle encore si je parviens à la remplir ; car elle consiste à vous introduire dans le détail de la glorieuse carrière de Joseph Bertrand, à vous rappeler plus particulièrement ses travaux d’ordre scientifique, en un mot, à mettre en pleine lumière les éléments de cette brillante synthèse qui vous a été présentée avec tant de charme et d’autorité.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.