« Pour certains, le lycée, c’est l’enfer. Pour moi, la situation s’est pourtant considérablement améliorée depuis que Ludwig, le savant fou prépubère, m’invente des armes sur mesure pour embrocher du vampire pendant que Belinda, sous les traits de ma prétendue avocate, me permet de toucher la prime de mes exécutions, avant ma majorité.
Mais bien entendu, il a fallu que les politiques s’en mêlent : je n’ai certainement pas besoin d’une réorientation gouvernementale quant à l’intégration des Tolérés. Ma bienveillante croisade anti-raclures multicentenaires dans les couloirs du bahut va être bien plus hard, s’il m’est dorénavant interdit d’exploser un ou deux de ces petits vampires à collier.
Dénuée de la fibre patriotique, née pour zoner du mauvais côté de la légalité, d’aucuns disent que je suis à deux doigts de verser dans le crime, ce qui se traduit maintenant par verser du sang de Toléré. Il faut bien l’admettre, ces gens sont loin d’avoir tort... »