La structure du sujet de l'inconscient est fonctionnelle d'abord, et tributaire du langage. Cette structure unique pour tout un chacun est néanmoins modalisée variablement chez chacun qui y prend préférentiellement telle ou telle place, non sans effet symptomatique, ou même ne la construit que de façon inappropriée à un bon fonctionnement, ou encore n'en rend pas compte de manière adéquate. Toutes ces variations du montage structurel du sujet sont sources de présentations symptomatiques de celui-ci, lesquelles peuvent être pathogènes.
Mais ces diverses symptomatiques ont toutes aussi en commun un certain mésusage des concepts par lesquels l'inconscient ouvre à la conscience.
C'est donc aussi sur un travail du concept qu'ouvre la psychanalyse, depuis la poétique de l'inconscient, en opérant par les points nodaux de la structure (grammaire et rhétorique, logique et chaotique, équivocités) pour en modifier la teneur, jusqu'à un changement du subjectal inhérent à tout un chacun. La gageure est que ce travail, fait en conscience, ne peut s'effectuer que par le ne-pas-toucher de l'inconscient. Un mode de savoir y faire est ici requis pour réordonner l'inaccessible. C'est l'aporie de la psychanalyse.