Dans un monde dont la complexité et la violence poussent parfois au repli sur soi, surgit aussi le besoin de cultiver l'empathie et la bienveillance, des valeurs que le yoga peut faire siennes, sa pratique s'inscrivant dans un cadre éthique qui articule le non-désir de nuire et la reconnaissance d'une altérité qui décentre. Une réflexion approfondie s'impose pourtant sur la polysémie de ces termes - menée dans ce numéro par des philosophes, des sociologues, des spécialistes des spiritualités -, afin d'éviter toute confusion entre attention à l'autre et bons sentiments creux ou non dénués d'arrière-pensées.