En attendant le coup de lumière
Le Mal face à face
Nos deux amis ont marché à grande parole, ont suivi un chemin parsemé d'embûches où ils côtoyaient les cabossés de la vie, ceux qui viennent « manger leur opprobre », tous les enténébrés qui dansent à trouer le ciel. Ils ont compris que leur marche les conduisait vers eux-mêmes, pour devenir eux-mêmes, débarrassés du prêt-à-penser, évitant de flotter à la surface des choses.
Peut-être ont-ils pu dialoguer avec des anges en chemin ? Ils ont aimé le risque, ont rejeté une vie prémunie de tout, ils allaient sans se soucier du pourquoi et voulaient congédier le vieux monde dans un travail sur l'ombre. La traversée de la nuit ne permet-elle pas la naissance de l'aube ? Quand on a traversé le mystère de l'autre qui ne voit pas comme on voit et que l'on a accepté d'aller vers l'inconnu, vers l'autre visage, l'étranger visage.