L'oeuvre de Giacometti met à nu le désespoir que connaît tout artiste qui a tenté de copier ce qu'il voit. En même temps, elle est affirmation qu'il existe un noyau dur qui reste de tout ce qui a été vu, qu'il peut être fixé, sauvé, restitué comme s'il était indestructible. [...] Giacometti semble s'être débattu pendant la plus grande partie de sa vie contre l'habileté qui avait marqué ses débuts. Cézanne ne pouvait s'empêcher de trouver l'art difficile ; Giacometti l'aurait trouvé facile s'il n'avait vu comment le rendre difficile. (D.S)