« éclats » (ceci n'est pas un livre)
Face au danger du taureau, Don Tancredo, « roi du courage », juché sur un piédestal et vêtu de blanc de pied en cap, fait le choix de la plus stricte immobilité. Cette farce de corrida, qui fit fureur à début du XXe siècle, inspire à José Bergamín l'un de ses textes les plus comiques et philosophiques sur la torpeur élevée au rang de concept et expression d'une Espagne sclérosée, figée dans son intemporalité. Tournant et retournant Don Tancredo en bourrique, Bergamín se livre ici à une véritable corrida de mots, au moyen de véroniques dignes d'un « grande » de la littérature espagnole.
À la suite de La statue de Don Tancredo, l'essai Du tiers et du quart révèle la personnalité complexe et mélancolique du torero Curro Cúchares.