Les dames de la Diguière tirent le diable par
la queue. Propriétaires désargentées d'un
domaine qu'elles n'ont plus les moyens d'entretenir,
elles se battent pour conserver leur
héritage, une maison du XVIIIe siècle belle à
couper le souffle. Ces princesses déguenillées
couronnées de liseron règnent sur les orties,
changent la pauvreté en fantaisie et vivent de
maigres salaires en attendant mieux. En attendant
quoi ? Elles ne laisseront pas le hasard
décider de leur vie, elles construiront leur salut
et trouveront le sauveteur imprudent qui paiera
cher sa générosité et ses bonnes intentions.
Le dernier roman de Jacqueline Harpman
est une comédie sur le bien et le mal, que
raconte un narrateur éberlué mais complice.
On commence avec le sourire, on finit chez
Les diaboliques. Ces la Diguière si convenables
seraient-elles de gracieuses criminelles ? Le
bonheur est-il dans le crime ? En toute impunité.