Avec La Galope écrit «en état de grâce»
Pierre Gonthier n'avait pas épuisé au fond
de l'encrier de porcelaine volé à son
ancienne école toutes les «diableries» du
temps retrouvé.
Ces «Encres Violettes» en témoignent de
rentrée d'octobre en matins d'images.
On y partage avec les gens d'alors la
soupe à l'ancienne, le chabrol dans
l'assiette encore chaude, le souvenir des
dernières vendanges et les riens de la vie
des uns et des autres.
Alors, entre truculences et tendresse les
illustrations de Marcel Pajot ajoutent à la
magie de l'évocation.
Mais paraissant céder aux désordres de la
mémoire, l'auteur nous entraîne sans
qu'on y prenne garde par d'incertaines
routes blanches vers de plus hypothétiques
horizons.
Avec l'odeur du tabac qui sèche et le goût
sauvage des mûres vient à l'enfant ébloui
l'envie de s'asseoir aux jardins des poètes
qui sont jardins de nostalgies.
Et voilà qu'est passé le temps de grandir.