Qu'y a-t-il au bout d'une fuite en avant ?
Los Angeles, 2013. Si Kennedy Marr possède de nombreux talents – pour l'écriture, pour l'ivresse, pour la pornographie –, il y a un domaine dans lequel il frôle le génie : celui d'ignorer tout ce qui le dérange. Son éditeur, par exemple, qui attend depuis des années son nouveau roman ; son redressement fiscal, qui porte sur près de 1 million de dollars ; ou encore sa mère, gravement malade en Europe. À force d'ignorer les réalités pour s'abandonner à ses seuls plaisirs, il est aujourd'hui dans l'impasse. Seul un miracle pourrait le sauver de la faillite financière et spirituelle. Et ce miracle a lieu.
Contre toute attente, Kennedy reçoit en effet un prix littéraire richement doté pour l'ensemble de son œuvre. Seule contrepartie : il doit s'engager à enseigner un semestre dans l'université anglaise où son ex-femme est professeur, et où vit sa fille qu'il connaît à peine. Enfant terrible, enfant gâté, consommateur impénitent, Kennedy sera-t-il capable d'assumer les renoncements que la maturité exige ? Ou bien l'enfer restera-t-il jusqu'au bout plus séduisant ?
Livre irrésistible, livre en colère, livre diablement moderne sur la psyché masculine et l'adolescence perpétuelle, Enfant terrible, qui n'est pas sans évoquer la série Californication et les romans de Jonathan Tropper, est une véritable équipée sauvage qui marquera durablement les esprits.