Engagements et déchirements
Les intellectuels et la guerre d'Algérie
Au-delà des tabous, des silences et des partis pris, il est temps, grâce à de nombreux documents inédits, d'écrire une histoire de la guerre d'Algérie fondée sur un autre point de vue : celui des intellectuels. On oublie le plus souvent les débats, les causes et les combats qui les agitèrent alors, comme si tous avaient été, d'emblée et unanimement, anticolonialistes, à moins que l'on ne cautionne l'opposition manichéenne et réductrice d'une gauche indépendantiste et d'une droite pro-Algérie française.
Pourtant, avant même 1954, les esprits se mobilisent. Très vite, les débats sont vifs, les prises de position sont argumentées. Groupes, solidarités, réseaux, le paysage intellectuel français se reconstitue et recommence à croire en son pouvoir d'action.
Textes visionnaires de Camus, de Mounier, de Ricoeur..., détermination des protagonistes - de Sartre à Domenach, Vidal-Naquet ou Paulhan, de Fanon à Jeanson, de Petitjean à Laudenbach..., engagement des revues, combats des éditeurs...
350 documents extraits des collections de l'IMEC et de diverses institutions mais aussi de fonds privés vont permettre une autre approche de l'histoire de ces engagements et de ces déchirements.
IMEC-Abbaye d'Ardenne
Créé à l'initiative de chercheurs et de professionnels de l'édition, l'institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) rassemble, préserve et met en valeur des fonds d'archives et d'études consacrés aux principales maisons d'édition, aux revues et aux différents acteurs de la vie du livre et de la création contemporaine.
Mémoire vive du livre, de l'édition et de la création, ce patrimoine culturel aujourd'hui conservé à l'abbaye d'Ardenne, aux portes de Caen, contribue au développement des recherches scientifiques du la vie littéraire, artistique et intellectuelle contemporaine, ses créateurs et ses médiateurs, ses réseaux et ses institutions, son économie et ses productions.
Les missions et les activités de l'IMEC bénéficient du soutien du ministère de la Culture et de la Communication (DRAC de Basse-Normandie) et du Conseil régional de Basse-Normandie.