Des textes courts. Ce sont des enregistrements pirates,
des expressions, des bribes de phrases happées au
passage, des scènes filmées à la dérobée dans la rue, dans des
endroits publics, quais de gare, wagons de métro, places de
marchés, plages. Parfois c'est simplement un bruit, un
graffiti. Philippe Delerm pose sur ces éclats d'humanité un
regard amusé qui débusque la saveur de l'instant. Comme dans
les tableaux du peintre vénitien Longhi qui font l'objet du
premier et de l'ultime texte du recueil, les révélations
viennent des signes, des comportements les plus infimes,
volés au quotidien.