Au moment où une conception nationalo-centrée de la République domine les débats, montrer que l'influence du républicanisme anglais a joué à plein aux origines de la Révolution française et du républicanisme français est sans doute utile.
Ce travail s'inscrit à la fois dans le développement des études concernant les transferts culturels et dans le renouvellement de la définition et de l'histoire du républicanisme depuis une vingtaine d'années, à partir des travaux de Philip Pettit et de Quentin Skinner.
En récusant l'opposition entre vertu et droit qui a dominé durant des décennies l'historiographie, en montrant que le rapport entre libéralisme et républicanisme n'est pas un rapport de seule opposition, ces travaux guident aujourd'hui les jeunes générations de politistes, d'historiens et de philosophes.
Le livre de Rachel Hammersley est un des plus représentatifs de ce renouveau des études républicaines. Il contribue à une autre compréhension du XVIIIe siècle, des Lumières françaises ainsi que des origines intellectuelles de la Révolution.
L'ouvrage de Rachel Hammersley a eu un retentissement important dans les pays anglophones. Enfin traduit en français, son apport à l'historiographie du républicanisme en France est de nature à modifier en profondeur notre compréhension de la Révolution française et de notre tradition républicaine.