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« Ayant vu le Cimetière des voitures d'Arrabal, j'en demeure habité, choqué, fasciné, changé, au point que tout ce qui n'est pas ce spectacle se trouve soudain dévalué, oblitéré, décoloré. Un prodige. Avant Arrabal, après Arrabal, la deuxième partie de ma vie a commencé le soir où j'ai vu la pièce. Mais comment parler de ce « grand cérémonial » ? Le langage critique, lui aussi, est aboli. L'expérience est sans référence possible, sinon de loin, au Living, au happening, mais on est ici plus haut. Délire, messe, liturgie ? Guy Dumur a raison de dire que ce « cimetière » est aussi celui du théâtre, le théâtre tel qu'on l'a connu jusqu'ici, à côté de cette « chose » qui en est le bourreau et qui est, pourtant, j'en suis sûr, la « chose » de l'avenir. » 27 janvier 1969, Gazette de Lausanne.