Entropiae III ?
Pour répondre à votre curiosité, et en faisant le maximum pour ne pas trop dévoiler les histoires, nous pouvons décrire Entropiae comme ceci...
Tout d'abord, le titre initial (celui de la première édition) était "Entropiae - Les dystopies du passé font des entropies du futur". C'est un peu ce qu'explique l'auteur dans son auto-citation au début du livre :
« Regardez tout autour de vous ... Où vous ne voyez que chaos, désordre et hasard, je vois une logique supérieure, quelque chose qui fait converger tout cela vers le seul Grand Destin qui nous attend : la Fin. C’est cela, l’entropie. »
C'est une façon d'expliquer que, si les histoires peuvent sembler être sans rapport les unes avec les autres, elles participent toutes en fait à nous conduire à un endroit précis... une unique finalité.
Le recueil se divise en trois parties. La première contient des histoires qui ont surtout été écrites pour "jouer" avec les sentiments et sensations des lecteurs.
Vos jambes vous vont si bien est une romance entre deux personnes qui ne peuvent se rencontrer physiquement, et le manque leur fera faire des choses assez incroyables pour tenter de se rapprocher tout de même.
La balade du soir est une très belle histoire d'amitié, un peu fantastique, entre un vieux monsieur et une jeune fille qui promène son chien, qui se promènent tous les soirs autour d'un pâté de maison, vue au-travers d'enregistrements d'une caméra de surveillance. Et bien entendu, Edouard B. W. a toujours une vision très particulière de ce qu'est une très belle amitié !
La momie est impossible à résumer, nous en sommes désolés, mais c'est une histoire qui a donné pas mal de frissons aux lecteurs.
La seconde partie est beaucoup plus « dark » et joue avec l'histoire. Il ne s'agit plus de s'amuser avec les sensations des lecteurs mais de constituer une sorte de conte fantastique.
En plus que quelques mini textes qui sont tout de même là pour nous manipuler sadiquement, il y a principalement 2 nouvelles qui se répondent et forment un cycle.
Le premier de ces textes est Malade de la vie, une uchronie qui parle de l'Homme, de ses origines qu'il finit par retrouver... et détruire car, finalement, il est incapable de faire autrement.
Le second est Les robots sont nos cousins, une dystopie cette fois, qui fait se rencontrer l'Homme et son remplaçant.
Nous ne devrions peut-être pas l'écrire, mais cette seconde histoire sert également à mieux appréhender la conclusion de Malade de la vie, et comprendre que ce qui fait "l'Homme" (au sens humain, bien entendu, pas au sens genré) n'est qu'un eternel recommencement, en mieux, mais qu'il finit toujours par détruire son environnement et son espèce avant d'être à nouveau remplacé.
Enfin, une troisième partie avec La valse des écorchés, une histoire d'amour entre un père et sa fille, Edouard B. W. nous a expliqué qu'elle avait été inventée et jouée par sa fille et lui, un soir, et qu'il l'avait ensuite couchée sur papier. C'est la raison pour laquelle il explique que c'est une histoire PRESQUE autobiographique.
L'histoire suivante ne faisait pas partie des éditions précédentes et s'intitule La ballades des écorchés, une réécriture beaucoup plus romancée de la précédente et qui parle de cet homme et de sa chérie... ce qui permet d'être plus excessif encore dans la narration.
...Et enfin Cannibale lecteur, qui ne faisait pas non plus partie des éditions précédentes, est une nouvelle de fin du monde assez expérimentale puisque le lecteur qui voudrait la lire deux fois est supposé avoir une seconde lecture différente de la première, et que l'auteur vous met dans la peau d'une héroine alors qu'elle vit une expérience totalement mystique. C'est également un hymne à l'underground puisque les écrivains célèbres dont il y est question sont des auto-édités.