17. Le dément de la Maison Bleue
18. Bas les masques !
« Dans ce silence profond, dans ces épaisses ténèbres, il entendait les battements de son coeur sonner à grands coups sourds dans sa poitrine. Il lui sembla ensuite que des voix chuchotaient à son oreille. En même temps, l'obscurité s'animait de toutes sortes de figures grimaçantes dont l'aspect se modifiait sans cesse [...]. C'était, à certains instants, comme des milliers de mouches de feu douées d'un rapide mouvement de vibration ; puis ces points lumineux se réunirent pour former d'innombrables mains sanglantes, qui toutes se tendaient vers son visage et le désignaient de l'index tendu, comme pour dire : « C'est lui ! » [...]
Aux mains sanglantes qui tournoyaient comme des oiseaux de mauvais augure, avaient succédé des faces grimaçantes, qui le regardaient avec de hideux sourires, et parmi lesquelles il reconnaissait les physionomies de quelques-unes de ses victimes.
Il aperçut au premier rang Pablo Hernandez, qui s'avançait en donnant le bras au chimiste Maubreuil. Tous deux avaient le visage d'une couleur cadavérique, mais leurs prunelles rayonnaient d'un éclat insoutenable, d'une cruelle fixité ; et la contemplation de ces regards avait, pour l'assassin, quelque chose de si terrible qu'il finit par perdre connaissance. »