Savoir ou connaître ? Comment articuler la rigoureuse précision d'une construction cumulative maîtresse d'elle-même et la plénitude d'une communion de l'esprit à l'être qui le déborde ?
Le savoir scientifique s'enracine dans la connaissance quotidienne. Dans la foulée de J. Ladrière, A. Chapelle en décrit les subtils mécanismes : objectivation du fonctionnement de l'esprit (sciences formelles) ; objectivation du contact avec le monde sensible (sciences empirico-formelles) ; objectivation de la production du sens (sciences humaines).
Le philosophe reprend ce savoir en étant le premier à prononcer un « je » qui se saisit comme affirmation et responsabilité. La philosophie débouche alors dans une sagesse et l'auteur évoque sur ce point une alliance post-critique entre idéalisme et réalisme, entre l'esprit et l'être. Cette sagesse peut conduire au seuil de la foi, dont la supériorité consiste dans la puissance salvifique de tout l'humain.