Eroica
Jeune fugueur évadé de Brooklyn à la fin des années 1970 pour venir zoner dans le coeur d'une ville aux dangers ensorceleurs, Jean-Michel Basquiat, né en 1960 d'un père haïtien et d'une mère portoricaine, devient en peu de temps l'un des chefs de file de la nouvelle scène artistique underground, aux côtés de Keith Haring et d'Andy Warhol. Poète, graffeur, musicien mais surtout peintre, il se consume dans l'urgence de créer, de surprendre, de réussir, de devenir riche et célèbre - telle une étoile filante montée au firmament de la folle effervescence new-yorkaise des années 1980.
Ardente et poétique, cette fiction biographique épouse la fougue de l'acte créateur tel que le pratiquait celui que l'auteur rebaptise « Jay » : les mots se heurtent et sonnent pour dire le combat qu'il mena contre un monde décevant de torpeur, dégoûtant de corruption et d'hypocrisie - et contre lui-même. Il voulait être un héros, il est devenu culte, symbole de l'art qui dévore et transcende l'existence.