Ce volume est une manière d'introduction – mais comme déjà altérée par le jeu topique – à un système d'autodestruction appelé à se développer au cours d'ouvrages prochains. Cette volonté d'élimination, par l'exposition, porte sur ces formes du discours narratif que l'on nomme encore, sans doute par des impotences de lecture, "poésie".
Une fois battues en brèche les portées humaniste et moralisante de ce type d'exposition écrit, il reste à détourner (par tous les artifices propres à ces jeux-là) les éléments du discours qui n'en feraient pas en même temps la critique.
La fiction tiendrait alors lieu de ressort entre deux volontés : celle du formaliste et celle du poseur de mines. Il y a là matière à convulsion pour celui qui écrit, dont on dit il est énergumène, c'est-à-dire qu'il est agité par un enthousiasme déréglé ou une vive passion.
Quant à Eros, s'il est souvent plongé dans de vives actions, il en reste quelques peu étonné.
Denis Roche