La pandémie de covid-19 et les mesures de confinement en mars 2020 ont été perçues comme des événements sans précédent. Qu'en est-il de leurs effets sur les rapports de genre et les violences dans le couple ?
Cet ouvrage propose une géographie sociale et féministe des rapports de genre, des violences conjugales et de l’accompagnement des victimes. À partir d'une enquête menée sur la période mars 2020-mars 2021, il montre que les inégalités habituellement constatées entre femmes et hommes ont été renforcées par la crise et que les politiques étatiques de restriction des mobilités ont pu entrer en résonance avec les logiques de contrôle spatial des auteurs de violence. En outre, si la pandémie a été l’occasion d’une accélération dans la mise en œuvre de mesures de lutte contre les violences, elle n'a pas constitué de rupture dans l'histoire de l'action publique.
En ce sens, la crise sanitaire fonctionne comme un miroir grossissant des dynamiques et des tendances peu perceptibles d’ordinaire. Elle démontre l’importance cruciale de l’espace que les mois de confinement ont rendu impossible à ignorer.