En 1939, la défaite conduit des dizaines de milliers d'Espagnols dans les camps de concentration français. Sur la plage d'Argelès-sur-Mer, entre les barbelés, Pierre se fait passer pour un peintre espagnol dans l'espoir de retrouver Pilar, figure fantomatique rencontrée sur la route de l'exode. À la recherche de cette femme dont le visage à peine entrevu se confond avec l'image de l'Espagne, il est confronté à la brutalité de la misère et à l'amertume du déracinement.
Espagne premier amour entrecroise d'une plume sobre et bouleversante les thèmes de l'engagement et de l'amour. À propos de ce roman, Aragon écrivit : « Le plus court des romans, ce qui pas plus pour un livre que pour un couteau ne l'empêche d'entrer d'un coup dans le coeur. »