« L'histoire de la guerre civile en Espagne sera pénible à écrire. La cause était grande, la victoire possible. Les hommes furent quotidiennement admirables de courage et d'abnégation - même quand il leur arriva de manquer de capacité d'organisation. Il fallut, pour vaincre le peuple espagnol, outre l'effort désespéré des classes réactionnaires, l'intervention massive de deux grandes puissances totalitaires et la pression, tantôt sournoise, tantôt avouée, des gouvernements démocratiques, plus conservateurs en réalité que démocratiques. Il y fallut aussi, à l'intérieur, l'action dissolvante du parti stalinien qui, en poursuivant - sans considération de moyens - ses fins personnelles, c'est-à-dire celles de la politique d'une bureaucratie totalitaire russe extrêmement égoïste et, de plus, fort compromise, a joué par moments un rôle tout à fait funeste. [...] Il est à souhaiter que ces aspects du drame espagnol soient connus. [...] Car l'Histoire continue. »