Hier chasse gardée des États, le renseignement est aujourd'hui
une marchandise comme une autre. Tendance lourde des
sociétés démocratiques et libérales et venue du monde anglo-saxon,
la privatisation de l'espionnage a pour effet de
radicaliser les pratiques politiques, économiques et
médiatiques. Dans ce nouveau marché privé mais peuplé de
talents formés dans les organismes étatiques, le client paie
pour connaître en profondeur son adversaire, le déstabiliser et
même le salir : tous les coups sont permis. La France elle-même
est prise dans le phénomène. A-t-elle le choix quand ses
entreprises subissent une déstabilisation croissante venue
d'Outre-Atlantique ?
Preuves et exemples à l'appui, Jean-Jacques Cécile démonte ici
les rouages de la collusion croissante entre gouvernements,
services secrets et sociétés commerciales au mépris de toute
déontologie, jusqu'à inquiéter le lecteur quant à l'évolution des
démocraties.