Essai d'épistémologie pour les sciences sociales
Cet essai part d'un constat paradoxal : alors que, depuis deux siècles, les sciences sociales ont accumulé un savoir considérable, on leur conteste encore trop souvent un statut de science à part entière,
Alain Testart bat en brèche bien des idées reçues. Parcourant l'histoire de l'optique géométrique ou de la théorie de la relativité, il montre que si toute réflexion en science débute par la subjectivité, aucune ne saurait s'y cantonner. Les sciences sociales ne font pas exception : pour peu qu'elles s'efforcent de « désubjectiviser leur objet » et parviennent à développer, par un comparatisme ciblé, leurs capacités théoriques et explicatives, elles pourront dépasser l'état où se trouvait l'astronomie avant Galilée et Newton.
Telle est la thèse centrale de cet essai puissant et jubilatoire.