« Le vent ne m'est pas celui de l'esprit, dont chacun sait qu'il souffle où il veut - en tout cas pas chez moi. Il représente ici toutes les forces de dislocation s'exerçant sur l'âme, et par voie de conséquence sur le vers : la mort bien sûr (et comme toujours) mais aussi cette fois l'assez aberrant tintamarre de l'époque. J'ai tenté de coller l'oreille à cet étrange coquillage, et le moins qu'on puisse dire est qu'on n'y entend pas la mer. Malgré le vent donc, comme en dépit de l'éparpillement du langage, il arrive qu'ici ou là un murmure résiste, offre presque une consistance. L'un des poèmes éclaire alors le pari de ces diverses tentatives, lorsqu'il affirme (avec une assurance cependant que je me reproche déjà) : "J'aurai du moins fini dansant" ».
O.B.