Lorsqu'on parle d'une esthétique de la biologie, la pensée va tout de
suite à la culture allemande et à la tradition de la Naturphilosophie.
Ce volume explore plutôt un chapitre moins connu : l'interaction
entre l'esthétique et l'étude du vivant en France, de l'École médicale
de Montpellier à Bergson, en passant par Comte, Claude Bernard,
Ravaisson et Guyau. Dans le sillage de la réflexion menée par
Georges Canguilhem, le livre montre à la fois la valeur philosophique
que prend la connaissance de la vie et la valeur de référence que
prend le domaine de l'art pour précisément saisir la vie dans son
originalité, dans les aspects qui la rendent irréductible à un simple
mécanisme. Ainsi, une sorte de généalogie va se dessiner au sein de
la philosophie du XIXe siècle en France et permettre de relire certains
tournants de son histoire.