Madame Isis : Qu'est-ce qu'ils disent ?
Jeanne : Ils disent que c'est pas juste, ils disent qu'ils n'ont pas de chance, ils disent qu'ils veulent revenir comme avant. Ils disent : pourquoi c'est à moi que ça arrive ?
Madame Isis : C'est vrai que c'est pas juste. Mais maintenant, on ne peut pas revenir en arrière. On ne peut pas faire que l'accident n'ait pas eu lieu. Mais tu ne vas pas rester à l'hôpital toute ta vie. Un jour, mon hirondelle va pouvoir se lever de son lit et réapprendre à marcher...
La conteuse : Les journées de la princesse avaient une régularité de métronome. Pas un jour ne passait sans qu'elle ne se mette au travail.
Bien sûr, elle avait un métier : elle était... « spécialiste » !
Lés érudits du monde entier lui :envoyaient leurs manuscrits. Elle les corrigeait. C'est-à-dire qu'elle notait, glosait, critiquait, recommandait, « paraphait », renvoyait à la page de garde, renvoyait à la dernière page, puis à la première, expliquait...
Mon géant
- Jeanne a trente ans. Elle revit pour nous les longs mois qu'elle a passés à sept ans dans un hôpital suite à un accident. Elle se souvient des bruits ouatés qui parvenaient dans sa chambre, de l'extravagante infirmière Madame Isis, et surtout de Géant, un grand bonhomme en tissu qui lui servait de compagnon de jeu. Peu à peu, les souvenirs prennent vie...
Et Blanche aussi
- Blanche est une princesse parfaite dont personne n'a jamais entendu la voix. Sa vie, dans son palais entouré de murs invisibles, est une suite de rituels ordonnés et solitaires. Tout est maîtrisé, verrouillé, cadenassé. Pourtant, un jour, la voix s'échappe, le corps déraille, les portes s'ouvrent et, sous la poussée des éléments, le palais explose...