Du jour où il apprend qu'il souffre d'hypertension
artérielle, rien ne peut plus distraire Meïr d'une morbide
angoisse : ni les rues familières de Tel-Aviv, ni
l'agrément supposé d'un voyage qu'il effectue en célibataire
à Amsterdam et à Londres après la mort inattendue
de sa mère dont le scandale le bouleverse.
Amis, famille lui sont devenus plus insuffisants que
nécessaires. Entreprise sans conviction, la quête érotique
n'aboutit qu'à de pathétiques fiascos.
Cet ingénieur de quarante-deux ans n'est plus qu'un
fils brisé, un mari consumé par une jalousie maladive,
un adulte, enfin, terrifié par la perspective de ne
pas réussir, comme les autres, à prendre pied dans
l'existence.
D'une saisissante densité émotionnelle, Et en fin
de compte est l'un des plus grands romans jamais
écrits sur les noces universelles du désenchantement
et de la culpabilité.