Héron gris des marais, l'air vif, l'eau vive, autour de lui, par sa seule présence, se réveillent les roseaux. Une langue existe, un pays en liesse, où l'on nomme « roseaux » la flûte et le calame. Vibrants, nos pauvres signes, vibrants, nos souffles timorés : poésie, la musique, musique, la poésie, lumière, jouvence, lumière... Tous les endroits se valent, nous aurions l'art d'écrire sans remords, les sons les plus rauques y seraient chez eux, « araire » au ras du sol exalterait la respiration qui l'exalte.
Pierre Dhainaut