Savez-vous qui fut le client le plus inattendu de Catherine Deneuve au bordel de Belle de jour ?
Savez-vous à quel point la Belle était amoureuse de la Bête ?
Savez-vous quel fut le geste le plus audacieux d'Emmanuelle dans une boîte de nuit huppée de Bangkok ?
Savez-vous que le vieux prof de L'Ange bleu était un vrai chien pour Marlene Dietrich ?
Savez-vous ce que Blaise Pascal eût pensé des seins de Cléopâtre s'il avait connu Liz Taylor ?
Savez-vous à quelles turpitudes se consacre Batman quand il a fini sa journée de superhéros ?
Que sont nos films favoris devenus ? Ces moments de cinéma, fugitifs et miraculeux, les avons-nous vécus ou avons-nous cru les vivre ? Notre mémoire est chancelante, surtout quand nos fantasmes intimes entrecroisent ceux des cinéastes. Dès lors, comment faire la part du réel, de l'imaginaire, du souvenir précis et du rêve que nous avons échafaudé à l'issue d'une mystérieuse alchimie cérébrale ?
Critique de cinéma et cinéphile impénitent, Gérard Lenne a vu dans les 20.000 films, bon an mal an. Il s'en souvient un peu, beaucoup ou pas du tout (voir son Je me souviens du cinéma, Ed. du Griot). Il a exploré les écrans du désir (Erotisme et cinéma, La Musardine), champ illimité où il revient ici sélectionner les 50 scènes les plus... troublantes, excitantes, érotiques ! Avec une nuance de taille : laissant libre cours à sa propre imagination, il extrapole, transforme les images, prolonge l'action qui soudain bascule... On ne sait plus où on en est, et n'est-ce pas le plus délicieux ?