Avec "Été", Edith Wharton délaisse les fastes de la haute société new-yorkaise pour la vie confinée d’une petite communauté puritaine d’un village de la Nouvelle-Angleterre, North Dormer. La jeune Charity y mène une vie morne sous la férule d’un tuteur qu’elle méprise – un notable du village qui l’a recueillie enfant – jusqu’au jour où elle rencontre un jeune architecte de passage dans la région. Elle s’éprend passionnément de lui, s’éveillant le temps d’un été à l’amour et à l’espoir d’une vie libre et épanouissante. Elle ambitionne bientôt de s’affranchir de la société médiocre qui l’entoure pour accomplir enfin pleinement sa vie, mais prend progressivement conscience du jeu complexe entre les sentiments amoureux et les normes sociales. Elle se confronte aussi aux interdits mis en place pour empêcher l’émancipation féminine dans une société patriarcale aussi oppressante qu’hypocrite. «Son coeur était ravagé par la découverte la plus cruelle que la vie nous réserve: le premier être humain venu vers elle à travers le désert de son existence lui avait apporté l’angoisse au lieu de lui apporter la joie.»