Au coeur du parcours philosophique d'André Jacob - qui enseigna la
philosophie du langage et l'éthique à l'université de Paris X de 1966 à 1990
et a dirigé l'Encyclopédie philosophique universelle aux P.U.F. entre 1980 et
1998 - ce volume s'ouvre avec le texte inaugural (prononcé au Congrès
mondial de Philosophie à Brighton en 1988) «De la théorisation de la
condition humaine» qui l'a toujours retenu : «Une Anthropo-logique :
comprendre ou expliquer l'homme ?» ; suivi de six autres conférences,
appelant à être relayées par une éthique renouvelée correspondant à la
seconde partie de l'ouvrage. Une axio-genèse y apporte sa signifiance au
«devenir Sujet» du corps, dans un versant d'altérité.
On croisera le parcours singulier «de la langue au mal» dans le débat
avec Robert Lafont, initiateur d'une praxématique linguistique à Montpellier,
comme dans la Postface d'Hervé Barreau. A côté de conférences à
l'UNESCO (1991), à Houston (1993) ou à Tokyo (1997), dont «Temps et
liberté» (2000) pourrait annoncer l'éthicité ; tandis que «Langue et pouvoir»
(2009) éclairera plus directement la figuration anthropo-logique, impensable
dans les philosophies de la conscience traditionnelles.
La diversité des approches pourrait compléter les témoignages venus
d'horizons différents, lors d'un Colloque récent à l'E.N.S. de la rue d'Ulm sur
Les conditions de l'humain, autour de la pensée de l'auteur - à paraître.