Dans cette étude qui rassemble plus de 130 oeuvres, Nicole
Chareyron (2007) a entrepris de porter un regard nouveau sur
le récit de voyage au Moyen Âge. Délaissant l'aspect purement
narratif ou informatif des textes, elle s'attache à découvrir l'essence
de cet homo viator qui se dépeint tout autant qu'il dépeint
le monde qu'il découvre. En un parcours qui conduit des frontières
du récit viatique à la mise en scène du voyageur en passant
par la découverte de l'identité du voyageur ou du récit et un
regard sur la perception du monde, elle montre que «si la substance
du voyage, réel ou fictif, peut être lue comme une
enquête, son écriture pourrait se révéler comme figure d'une
quête de soi.»