Pour traiter cette question relevant davantage de la conscience que de la science, Jean-Claude Beacco a conçu un ouvrage collectif en sollicitant le point de vue de plusieurs didacticiens des langues :
- Michael Byram (University of Durham, Angleterre),
- Véronique Castellotti (Université Rabelais de Tours),
- Jean-Louis Chiss (Université Paris 3, DILTEC),
- Francine Cicurel (Université Paris 3, DILTEC),
- Edvige Costanzo (Lend, Italie)
- Daniel Coste (ENS Lyon),
- Jean-Marie Gautherot (association Lehrer),
- Francis Goullier (Inspecteur Général de l'Education Nationale, Groupe des langues vivantes),
- Daniel Luzzati (Université du Maine, LIUM),
- Silvia Minardi (Lend, Italie),
- Jean-Paul Narcy-Combes (Université Paris 3, DILTEC),
- Gérard Vigner (IA, Ministère de l'Education Nationale).
On y aborde sous des angles variés, à partir d’expériences professionnelles diverses et à des niveaux différents (de l’apprenant au ministre) le rôle sociétal de la didactique du français et des langues étrangères en général (DDL). Celle-ci est effectivement sollicitée dans des questions de société quand il s’agit, par exemple, d’échecs scolaires imputés à la langue de scolarisation ou de la question du « niveau » de langue exigé des adultes migrants, même si l’avis des « experts » n’est guère entendu.
Mais il ne s’agit pas uniquement de simple engagement citoyen, puisque la DDL doit aussi compter avec ses responsabilités universitaires, scientifiques et de recherche.
On retrouvera ici des échos de la problématique ouverte dans les années quatre-vingt (sous la dénomination de « déontologie ») par R. Galisson, puisque chacun des contributeurs réagit à ce thème et analyse la nature de ces tensions multiples en fonction de ses propres valeurs. Celles que chacun(e) voudrait voir s’inscrire plus clairement dans la DDL, qui doit plus que jamais se garder de préoccupations trop exclusivement techniques.
Egalement disponible en e-book chez votre e-libraire habituel.