Être quelqu'un de bien
Philosophie du bien et du mal
À quoi reconnaît-on quelqu'un de bien ? Est-ce à sa gentillesse ? Sans doute - à la condition d'accorder au gentil le privilège de la force et du courage. Est-ce à sa conformité à des valeurs, à sa bienveillance, à son empathie ? Rien de tout cela : quelqu'un de bien est avant tout quelqu'un de libre, libéré de tout ce qui pèse et incline, de tout ce qui prédestine et rend prévisible - caractère, désirs, appartenances sociales, et même obéissance à des normes et des devoirs.
Agir moralement est un mystère de liberté et d'obligation, un mélange de contrainte et d'élan. C'est ce mystère que Laurence Devillairs entreprend d'élucider : que se passe-t-il quand nous agissons moralement ? Ne faisons-nous pas alors l'épreuve d'un bien qui nous dépasse, mais qui dépend de nous pour advenir dans ce monde ?
Être quelqu'un de bien, c'est faire mentir les cyniques et les sceptiques. C'est affirmer qu'un monde meilleur est possible, un monde du bien.