Cet essai envisage le corps non seulement comme le lieu méditatif du poème mais également comme un objet vibratoire où se joue l'appréhension du réel. La comparaison entre le poème et la danse y est récurrente, et célèbre ainsi un art chorégraphique. Le poème montre ce qu'il ne peut dire. Il est pure intention de signifier. Puisant souvent chez François Jullien des notions héritées de la philosophie chinoise, cet ouvrage tente par ailleurs de mettre en évidence que ce qui se livre du réel ne le peut que selon le phénomène de l'affleurement et par la voie d'un biais spécifique que chaque oeuvre étudiée révèle dans l'analyse. Il en résulte une « poéthique » comme un « vivre-écrire ».