Le malheur du génie espagnol est d’avoir été trop grand, trop naïf, trop spontané, trop fort ; d’avoir épuisé toute sa sève et fait éclater toute son énergie, sans avarice et sans compter ; de s’être fié à ses ressources, à son pouvoir et à sa fécondité ; d’avoir oublié que l’opulence des plus magnifiques torrents réclame un renouvellement, un aliment et une économie dans la dépense : son malheur, enfin, a été l’orgueil. Cet orgueil a tout pris en lui-même.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.