Europe : amour ou chambre à part ?
L'Europe se meurt ? À qui la faute ? Au fil des ans, les dirigeants nationaux détruisent ce qu'ils prétendent construire, ils séparent ce qu'ils prétendent unir. Autant vanter l'amour en faisant chambre à part...
Café Voltaire
Le numéro 1 de la place de l'Odéon, siège actuel du département de littérature des éditions Flammarion, fut occupé pendant plus d'un siècle par le célèbre Café Voltaire.
Un lieu de rencontre de peintres et d'écrivains, d'hommes politiques et de journalistes. C'est l'endroit « où l'on boit, où l'on cause, où l'on rêve ». Il est permis d'y fumer le cigare (à l'étage), d'y jouer (à l'entresol), de passer des heures avec une consommation et les omelettes sont les plus réputées de Paris.
Un lieu de liberté et de conversation, comme a su en susciter l'esprit français, où l'on peut croiser Gambetta, Verlaine, Delacroix, ou encore Mallarmé. Plus tard, la proximité du Mercure de France et de la librairie de Sylvia Beach y conduit Gide, Valéry, Larbaud et tous les Américains de Paris.
Un lieu où les humeurs s'affichent, où les idées s'entrechoquent, où les goûts se révèlent. Un lieu pour disputer et se disputer, se souvenir, rêver : l'esprit de cette collection était déjà dans les murs, il ne nous restait plus qu'à le faire revivre.