Sous ce titre évocateur le lecteur trouvera des articles de chercheurs de l’institut Pierre Renouvin consacrés à l’unité et à l’identité européennes au XXe siècle. Des pistes de réflexion ont été ouvertes, des relectures ont été faites par des historiens à môme de développer des problématiques nouvelles parce qu’ils ont eu accès à des archives neuves. Il faut donc souligner l’apport conceptuel et documentaire de ces travaux. Les questions abordées concernent la géographie de l’Europe, un continent sur les atlas, en fait une série de compartiments ; l’Europe est diverse. Elles font apparaître une certaine pratique culturelle commune qui, universalisme oblige, prétend s’étendre au monde. L’Europe c’est l’arbitrage, la paix par le droit. L’unité économique a fait les débuts de l’Europe, mais peut-elle conforter le patriotisme européen ? Dans cette histoire tumultueuse les autres interviennent, l’Europe veut-elle être encore indépendante ? Il ne peut y avoir d’histoire de l’unité européenne sans trois grands États : la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. L’avenir de l’Europe dépend de la réponse qu’ils donnent à cette question simple : construire l’Europe est-il de leur intérêt ? Les grands fondateurs de l’Europe sont évidemment mis en scène, de Monnet à de Gaulle en passant par Briand. Ce livre n’est pas un programme pour l’Europe de demain ; il est davantage ; il présente à la lumière de l’histoire, les vrais défis à relever pour que l’Europe continue d’exister.