
Depuis un peu plus d'une décennie, la situation sociolinguistique
au Maroc a connu de profondes modifications se traduisant par
un processus de valorisations des langues considérées auparavant
comme des langues «vernaculaires orales» et par leur usage croissant
dans l'espace public. Dans le cas de l'amazighe (berbère), cette
reconnaissance est induite par l'activité militante associative mais
également par une volonté institutionnelle visant à sa promotion,
sa standardisation et son enseignement suite à sa reconnaissance,
d'abord comme langue nationale puis comme langue officielle en
2011. Dans le cas de la darija (arabe marocain) cette valorisation se
fait de façon plus «informelle» et accompagne le développement des
médias publics ou privés (radios, TV, internet, publicité, journaux,
etc.) et le renouvellement de la scène artistique.
Les contributions réunies dans cet ouvrage décrivent les évolutions
des pratiques et représentations langagières de la décennie 2000-2010
dans plusieurs domaines : champ politique, champ éducatif,
médias, prêches religieux, littérature, musiques urbaines, migration,
vie quotidienne.
Regroupant des chercheurs de différents pays (américains, français,
espagnols, marocains, néerlandais), de différentes disciplines
(anthropologie, sciences politiques, sociolinguistiques, sociologie de
l'éducation), cet ouvrage en deux volumes offre un panorama renouvelé
de la scène linguistique au Maroc et de ses principaux enjeux.
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