Évreux en 1914 conserve encore un aspect en partie médiéval, même si les fortifications ont été en majorité détruites au XVIIIe siècle et des artères plus larges et pavées ouvertes au siècle suivant. Ville de garnison importante, Évreux logeait les militaires au quartier Tilly, aux casernes Amey et Varillon, aux baraquements de Pannette. Elle disposait depuis 1895 d'un nouveau théâtre et d'un nouvel hôtel de ville inauguré en 1903. Évreux comme toute la Normandie n'a pas été au coeur des combats, entre 1914 et 1918. Le front a toujours été à plus de 100 kilomètres des limites orientales du département de l'Eure. Évreux est restée une base arrière mais ses quatre régiments ont été engagés dans les combats. Ses hôpitaux ont soigné beaucoup de blessés et de malades. Les entreprises de la ville ont participé à l'effort de guerre. Plus de 9 000 soldats de l'Eure ont été tués, dont 531 originaires d'Évreux.