Donner des leçons de vie de façon plaisante, ironique, voire satirique... Voilà l'ambition de ces quelques fables du XVIIIe siècle, mises en musique sur des vaudevilles : les mélodies connues du XVIIIe siècle servent de support à ces fables qui font partie de nos « classiques ».
Pendant des siècles, les fables circulent, mettent en scène des animaux qui parlent : se prêtant parfaitement aux allégories, ils sont identifiés par rapport à leur caractéristiques (la fidélité du chien, l'ardeur au travail de la fourmi, la stupidité de l'âne, l'innocence de l'agneau, la brutalité du loup...), et donnent des leçons de vie quant à la flatterie (Le corbeau et le renard), l'inhumanité (La cigale et la fourmi), la méfiance, l'ingratitude, la prudence, l'ambition, l'honnêteté, l'injustice... L'ironie est doute, la situation comique, et la vertu l'emporte toujours, La fable suscite le rire et donne une leçon de prudence (Phèdre). Les vaudevilles sont les airs populaires jusqu'au XVIIIe siècle : ces chansons courent les villes ; les airs, faciles à retenir et à chanter, sont très populaires et se fondront plus tard dans la chanson française. Dans ce recueil, les fables sont mises en musique sur quelques vaudevilles sélectionnés, et leur malice railleuse (selon Boileau) se marie tout à fait aux textes des fables.