Écrire, photographier : deux façons de se tenir au bord du monde.
C'est ce bord, immémorial et intime, que le photographe Alain Willaume arpente, dont il relève obstinément les traces et fait retentir l'écho. Et c'est là que l'accompagne, par moments, depuis plus de trente ans, le poète Gérard Haller.Face's End est né de cette compagnie à éclipses, éphémère et fidèle.
Livre à deux cette fois - deux écoutes, deux regards. Mais, d'un phrasé sur image à l'autre, un seul et même poème. Un film au ralenti. Le temps, devant chaque image, de la laisser entrer en résonance et s'ouvrir, se diffracter, nous exposer ainsi à la nuit du monde qui nous précède, comme à l'inouïe aurore qu'elle appelle.