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Comme Parafe (1994) et Codex (2001) précédemment parus dans la collection Poésie/Flammarion, Failles / traces fait alterner plusieurs séquences poétiques composées ces dernières années – parmi lesquelles on retiendra particulièrement le Retable adressé à Rachel Blau DuPlessis – et la réinscription de quelques textes plus anciens, que le temps seul pouvait conduire à leur terme. Mais le travail d’Auxeméry a toujours été d’un seul bloc : ses divers ouvrages n’en forment qu’un, où la matière du réel et la chair des mots tissent leur lent et fructueux dialogue. Et si depuis Les animaux industrieux (2007) la méditation paraît plus amère, face à l’effondrement du siècle, ce nouvel ensemble n’en continue pas moins d’opposer à la vanité du travail des hommes la beauté fugace de leurs gestes, l’élan rigoureux de leurs rêves, la grandeur parfois des signes qu’ils ont su tracer.