Comment faire société malgré les attentats ? Comment retisser le lien rompu par la violence terroriste ? Des victimes des attentats de Paris et Bruxelles, des pères et mères de jeunes engagés dans l'idéologie djihadiste, parfois auteurs de ces attaques, des intervenants de première ligne concernés par ces violences extrêmes ont éprouvé la nécessité de se retrouver pour se reconstruire après avoir vécu l'horreur. Ils témoignent de l'importance d'articuler le besoin de soigner leurs traumatismes - physiques, psychiques, familiaux, sociaux - et le travail collectif, pour lutter contre les violences, le racisme, l'antisémitisme, le manichéisme, les discours de haine. Affronter ensemble les épreuves vécues par chacun a donné confiance au groupe pour développer des actions citoyennes du côté des écoles, du système carcéral, de la justice, de la police, des médias, du monde artistique, de la recherche et enfin du monde politique.
La démarche de ce groupe offre une lueur d'espérance pour refuser l'engrenage de la terreur et restaurer l'humanité commune qui fonde notre être ensemble. « Si nous pouvons le faire, pourquoi la société n'y arriverait pas ? » témoigne Fatima dont le fils est décédé en Syrie.