Les faits et gestes sociolinguistiques traités ici concernent un ensemble
significatif de représentations et de pratiques identitaires.
Entre l'émergence d'une curieuse expansion du son «e» en finale
de mots («à l'intérieur-E», «au revoir-E»...) et sa diffusion galopante
dans la communauté francophone de France, certains types de figements
sémiolinguistiques et leur patrimonialisation comme identitèmes
au sein d'un imaginaire national, les manifestations en langue et en
discours de la loyauté linguistique ou encore la contribution théorique
de sociolinguistes-citoyens à la résistance de tout un peuple en faveur de
la langue nationale dominée, ce qui est en cause dans cet ouvrage c'est
l'importance de tout ce qui touche, au travers de l'activité langagière, à
la construction/défense/illustration d'une identité collective, qu'elle soit
groupale ou sociétale.