«On ne sortait des Suicides qu'à la
retraite, par démission, via une dépression
ou en finissant soi-même avec son
arme de service dans la bouche. De ces
options, toutes étaient souhaitées à
Guérin, dans un ordre variable. Mais
celle que personne n'avait envisagée
était qu'il s'y sente comme un poisson
dans l'eau. C'était arrivé.
Résultat, le lieutenant Guérin - flanqué
de son stagiaire, Lambert - avait ajouté
à la haine de ses collègues la répulsion
viscérale qu'inspirent les pervers,
lorsque, plongeant dans ce qui répugne à
tous, ils semblent s'y régaler.»
Ailleurs en France, au bord d'une rivière,
John Nichols, un Franco-Américain installé
dans un tipi, est convoqué à la gendarmerie
de Saint-Céré. Là, on lui
apprend la mort de son ami américain,
Alan Mustgrave, intervenue alors qu'il
s'écorchait en direct sur une scène du
Paris underground, fort cotée pour ses
spectacles sado-maso.
Soif de pouvoir, suicide, torture... On rit
pourtant, jaune ou noir, c'est selon.
L'auteur ne nous laisse aucun répit, et
nous dépeint, en prime, de magnifiques
personnages.