Le principe du «pollueur payeur» semble communément
admis. Un dommage écologique, souvent à l'origine de
dommages humains, aurait ainsi une traduction monétaire
juste. Mais alors, comment déterminer le montant dû ? Est-ce
vraiment la solution la plus efficace pour surmonter la
crise écologique ? Faut-il «mettre la nature à prix» pour la
préserver ? Les outils inventés par les économistes à cet effet
sont-ils fiables ?
Le débat fait rage. Il est parfois très technique, rendu opaque
aux citoyens. Il est pourtant essentiel que tous s'en emparent.
Si la nature n'a pas de prix, la protéger a un coût - et ne pas la
protéger plus encore. Dans certains cas, le recours à des outils
monétaires peut faire partie des atouts de la transition.
S'appuyant sur des exemples concrets, les auteurs passent au
crible les différents dispositifs. Ils détaillent les expériences
positives comme les dérives du système, rendent compte
des controverses au sein des milieux environnementaux et
industriels et formulent des propositions qui peuvent nourrir
les politiques de transition en France et en Europe.