Féfé et Doudou, martiniquaises
Ce recueil réunit, dès 1936, sous la cosignature de deux femmes antillaises « de couleur », dix-neuf nouvelles rédigées avec finesse et vivacité sur des modes de vie encore dominés par l'agriculture, l'artisanat et l'usage du créole.
Le thème dominant est celui des rapports amoureux et/ou sexuels entre hommes et femmes, dans une société coloniale où la question de la couleur de peau vient compliquer - ou faut-il dire « pimenter » ? - les critères du charme personnel, de l'âge, des ressources existentielles, de la classe et de la réputation.
Comme l'a souligné René Maran, les autrices, « orfèvres en la matière », décrivent une Martinique qui les a « pétries de naissance » et qu'elles ont « dans le sang ».