Félix Arnaudin (1844-1921) aura consacré sa vie à documenter l'ethnographie de la Haute-Lande et à sauver cet héritage de l'oubli à une époque où la politique d'aménagement de Napoléon III tend à la faire disparaître inexorablement. Il s'attache à collecter l'ensemble du fonds culturel par le recueil de contes, proverbes, chants... et réalise une description photographique de la Haute-Lande. Œuvre titanesque dont témoignent plusieurs milliers de feuillets manuscrits et autant de photos qui visent à revisiter la beauté des Landes de Gascogne, la dignité de ses habitants, de leur culture... marquée par l'urgence d'en conserver la mémoire la plus complète possible.
Bon écrivain, poète, mal dans sa peau et dans son époque, il est souvent en proie à ce qu'il nomme une grande tristesse. Incompris par ses concitoyens qui l'appelaient le pec, il va a contrario du modernisme dans un pays où la modernité éclate et s'impose.